Des adieux émouvants, un record étincelant

Comment faire une rétrospective de cette année 2024 sans en évoquer le point d’orgue que fut le Final Game de Nikola Karabatic ? Disputée le 31 mai dernier à l’Accor Arena, cette ultime rencontre s’est non seulement inscrite dans les annales du club de la capitale, mais également dans celles du handball français. Pour cause, avec 14840 spectateurs venus garnir les travées de la salle parisienne, nos Rouge et Bleu ont ainsi battu un record historique, celui de la meilleure affluence pour un match de handball français. Un public venu pousser les Parisiens et Nikola Karabatic pour décrocher une victoire d’anthologie contre Aix, leur permettant ainsi de décrocher un 11^e titre de champion de France.

Après presque dix ans au sein du Paris Saint-Germain, Nikola Karabatic tirait à cette occasion un trait sur l’une des plus grandes carrières de l’histoire de notre sport. En neuf saisons au sein du club de la capitale, l'iconique numéro 44 a remporté neuf championnats, deux Coupe de France, trois Coupe de la Ligue, quatre Trophée des Champions. Triple meilleur joueur du monde, dont une fois sous les couleurs Rouge et Bleu, Nikola a laissé à jamais une empreinte indélébile dans l'histoire du sport français.

Des départs, des prolongations, et des arrivées marquantes

Outre Nikola Karabatic, le dernier match de la saison disputé à l’Accor Arena a permis aux supporters parisiens de faire leurs adieux à Adama Keita, Sadou Ntanzi, Dominik Mathé et Yoann Gibelin. Ces départs ont laissé place à une nouvelle recrue, et quelle recrue ! Après cinq saisons fructueuses à Veszprém, Yahia Omar rejoignait le club de la capitale, et il n’a pas fallu un long temps d’adaptation pour voir notre Égyptien faire parler la poudre dans ce début de saison. 

L’été dernier fut davantage placé sous le signe de la stabilité, avec les prolongations tant attendues de Luka Karabatic et d’Elohim Prandi, respectivement liés au club jusqu’en 2026 et 2028. Ce dernier sortait de la meilleure saison de sa carrière, qui fut doublement récompensée à l’échelle nationale et continentale. Nommé meilleur arrière gauche de la saison aux EHF Excellence Awards le 1ᵉʳ juillet dernier, Elo’ a succédé à Luc Steins quelques semaines plus tard lors de la remise du titre de MVP de la saison de Liqui Moly StarLigue. Un titre amplement mérité pour notre bison, qui a logiquement tenu sa place dans l’équipe type de la saison aux côtés de Kamil Syprzak. 

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Il faut dire que notre pivot, meilleur buteur de l’élite et de Ligue des Champions la saison passée, n’en finit plus d’enchaîner les records. Prolongé jusqu’en 2027 en mars dernier, Kamil est plus que jamais l’homme fort du secteur offensif Rouge et Bleu, et sa complémentarité avec les arrières du club de la capitale, Yahia et Elohim, a de quoi faire pâlir les défenses adverses. En septembre dernier, Kamil a établi un nouveau record personnel en trouvant le chemin des filets à 15 reprises contre Tremblay (32-40). Une nouvelle performance étincelante pour celui qui accumule déjà cinq nominations dans l’équipe de la semaine et 101 buts à mi-parcours en championnat cette saison.

Une présaison mêlant sérieux et décontraction au Japon

Pour la seconde année consécutive, le Paris Saint-Germain Handball s'est rendu au Japon en guise de préparation estivale. Une manière de reprendre le chemin de la compétition en douceur en se confrontant aux meilleurs joueurs locaux, en l'occurrence le Zeekstar Tokyo et la sélection japonaise. Deux victoires qui ont fait du bien au moral, tout en laissant la place à la découverte de la culture nippone. Une franche réussite pour le club de la capitale, qui a une nouvelle fois attiré les foules au sein de la capitale de l'archipel du Pacifique. 

Des buts, des buts et encore des buts…

Meilleure attaque sur l’année civile, le club de la capitale a assuré le spectacle, que ce soit devant son public de Coubertin ou sur la route. Au fil des mois, Raul Gonzalez a notamment pu compter sur les coups d'éclats de ses différents éléments, qui ont franchi de nombreux paliers. Avant la fin de sa carrière en club le 31 mai dernier, Nikola Karabatic a notamment eu le temps de passer deux caps emblématiques : ceux des 500 buts en championnat avec le club de la capitale, ainsi que celui des 1000 buts en carrière au sein de l’élite quelques semaines plus tard. Un palier qui a inscrit un peu plus, si certains en doutaient, son nom parmi les plus grands athlètes de l’histoire du sport français et au-delà.

S’ils ont encore un peu de marge avant de rattraper Niko’, Elohim et Kamil ont, eux aussi, forgé d’autant plus leur légende au sein du club de la capitale. Tandis que l’international français a dépassé le seuil des 500 buts en championnat avec Paris, son compère polonais a franchi celui des 700 réalisations, preuve de sa fiabilité au fil des saisons. Outre les deux principaux artificiers parisiens, d’autres membres du club de la capitale ont franchi des paliers importants cette saison : David Balaguer (800 buts en championnat), Luc Steins (500 buts en championnat) et Ferran Solé (800 buts au sein de l’élite, dont 400 sous le maillot Rouge et Bleu).

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Coubertin, une forteresse presque imprenable

Si le match le plus important de la saison s’est déroulé à l’Accor Arena, le Stade Pierre de Coubertin n’en est pas moins resté le théâtre majeur des performances des hommes de Raul Gonzalez. Avec 20 victoires pour un nul et trois revers à domicile en 2024, Paris a su transformer son antre en véritable forteresse. Poussés par un public toujours plus fidèle, les Rouge et Bleu ont notamment décroché plusieurs victoires références, comme celle face à Kielce (35-26) à l’occasion du dernier match à domicile de la phase de groupes de Ligue des Champions.

En somme, cette année 2024, longue de 54 rencontres, dont 42 victoires, fut mémorable. De nouveaux souvenirs impérissables ont marqué les Parisiens, joueurs comme supporters. Il est désormais temps de se projeter, avec excitation et impatience, sur 2025.