Dans ce marathon de match du mois de janvier, le Paris Saint-Germain se heurtait au charme de la Coupe de France et de son cadre hors normes. Opposé aux amateurs de National 3 d’Espaly, les joueurs du club de la capitale se devaient de prendre ce match le plus sérieusement du monde, pour éviter le piège tendu au Stade Marcel Michelin, habituellement théâtre de l’élite du rugby français.

Luis Enrique, trois jours après le succès face à Saint-Etienne, et trois jours avant le déplacement à Lens, opte pour un onze remanié, avec notamment la première du jeune Axel Tape, lancé en défense centrale aux côtés de Lucas Hernandez. Neves dans le couloir gauche, Zague à droite, un milieu à trois avec Ruiz capitaine, Warren et Mayulu, positionnés derrière une attaque composée de Doué, Barcola et Ramos.

De quoi faire rêver les joueurs d’Espaly, qui font plus que cela dès l’entame du match, en ouvrant le score dès la 3e minute de jeu. Gjeçi reprend de la tête un centre venu de la droite, détourné juste comme il faut pour tromper la défense parisienne, qui cède (1-0, 3e).

Le charme de cette Coupe, évoqué un peu plus tôt, opère à Clermont. Mais les Parisiens réagissent rapidement, avec la volonté de renverser la situation au plus vite. Doué finit par buter sur Etienne, le portier d’Espaly, qui sort une parade réflexe à bout portant, tandis que Ramos se fait bousculer dans la surface au moment de suivre, un geste non sanctionné par monsieur Bollengier (15e).

Le portier adverse sort une nouvelle parade miraculeuse, devant Mayulu, qui reprend à pleine vitesse un centre en retrait de Barcola, mais les locaux ne cèdent pour l’instant pas (30e). Mais il ne peut plus rien quand les Rouge et Bleu règlent la mire, avec un ballon qui revient dans les pieds de Warren Zaïre-Emery aux 25 mètres. Sa frappe est chirurgicale, et se loge dans le coin gauche, au ras du sol, du but d’Etienne (1-1, 36e).

Trois changements opérés par Luis Enrique au retour des vestiaires, avec les entrées de Lee, Vitinha et Mendes, l’idée est de faire basculer cette rencontre lors du deuxième acte. Mais ni Doué, ni Mendes, tous deux alertés dans la surface adverse, ne parviennent pas à faire craquer la défense espaviote. Jusqu’à l’accélération éclaire de Barcola, trouvé entre les lignes par la vista de Neves, Bradley centre fort devant le but et Doué se jette pour conclure et donner l’avantage aux siens pour la première fois dans cette partie (1-2, 67e).

Un avantage que les Rouge et Bleu ne conservent pas longtemps, puisque les joueurs d’Espaly, portés par ce fameux je ne sais quoi de la Coupe, reviennent dans la rencontre par Fournel, qui trompe Tenas en deux temps (2-2, 71e). La lumière vient encore de Barcola, passeur un peu plus tôt, et à la finition cette fois, sur un centre de Nuno Mendes, les Parisiens sont devant, à quelques minutes de la fin du match (2-3, 88e).

Au bout du bout du temps additionel, et du suspense, Ramos alourdit la marque sur penalty pour parachever le succès parisien ici à Clermont (2-4, 90e+2). Le charme de la Coupe a bel et bien opéré, lors d’une rencontre qui symbolise ce qu’est cette compétition, et qui rapproche toujours plus le monde pro et le monde amateur ! Bravo messieurs !